Jean-Christophe Lagarde a annoncé la création prochaine d’un nouveau lieu consacré à la mémoire et au recueillement. Nicole Guedj, secrétaire d’Etat aux Droits des victimes, est venue soutenir le projet.

epuis le classement de la cité de la Muette par l’État monument historique en 2001, le député-maire n’a pas cessé de demander aux pouvoirs publics de faire en sorte que le site de Drancy, qui est le plus important camp de déportation instauré en France par les nazis, devienne un lieu de mémoire national. Il s’est également prononcé dès ce moment pour que les habitants de la cité vivent dans de bonnes conditions, et notamment avec des fenêtres qui ne laissent pas passer le froid. Depuis, ces dossiers étaient restés en sommeil, malgré ses multiples relances. Aujourd’hui, les choses se débloquent dans les deux directions.
Côté histoire et mémoire, le comité de pilotage, créé sous la houlette du Préfet de région et qui rassemble les Villes de Drancy et de Bobigny, le département, la région, la Drac et l’ODHLM, s’est mis d’accord pour qu’un véritable lieu de mémoire national soit édifié à Drancy. C’est la Fondation pour la mémoire de la Shoah, présidée par Simone Veil, qui sera chargée de porter et de gérer le projet. Elle va acquérir le pavillon, aujourd’hui propriété de la Ville, situé à l’angle de l’avenue Jean Jaurès et de la rue Cormont, en face du Mémorial du camp. Ce pavillon, agrandi d’environ 1000 m², sera à la fois un lieu de mémoire et un lieu de recueillement.
C’est pour soutenir ce projet d’envergure que Nicole Guedj, secrétaire d’Etat aux droits des victimes, est venue sur les lieux vendredi 19 novembre. Après avoir visité le wagon témoin, elle a, dans le Conservatoire historique du camp, souligné combien il était important que les associations locales continuent à œuvrer pour que la mémoire soit présente au plus prêt des Drancéens.
Côté habitants, le fait que le comité de pilotage s’engage à entretenir la mémoire du camp de Drancy va permettre la rénovation de la cité de la Muette. Le député-maire de Drancy a accepte de faire figurer cette rénovation dans le projet de renouvellement urbain soumis à l’ANRU. Du coup, la direction du patrimoine au ministère de la Culture est prête à s’engager sur le financement d’une partie de la rénovation des huisseries. Ainsi, avec les subventions accordées par l’ANRU, l’ensemble des locataires verra ses fenêtres changées.