Une période à ne pas oublier

Une période à ne pas oublier

Le 16 juillet, les Drancéens étaient rassemblés devant le wagon du souvenir pour une cérémonie départementale émouvante à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’Etat Français.

l y a 62 ans, plus de 12.000 hommes, femmes et enfants, sous prétexte qu’ils étaient juifs, furent arrêtés le 16 juillet 1942 par la milice et la police française sur l’ordre du gouvernement de Pétain, lors de la rafle du Vel d’hiv à Paris. Ils furent ensuite internés à Drancy avant d’être déportés. La commémoration rendait hommage à tous ceux qui vécurent cette tragédie. Elle s’est déroulée devant le mémorial du camp de Drancy, en présence de Jean-Christophe Lagarde, député-maire, Michel Sapin, préfet de Seine-Saint-Denis et de nombreux élus. Au début de la cérémonie, la pasteur Isabelle Hervé, le rabbin Philippe Assous et le prêtre André Keller ont récité des prières. Le « Chant des Marais » a alors résonné et chacun s’est recueilli. Puis, devant la plaque commémorative, les participants se sont rassemblés pour écouter le récit émouvant d’Henry Bulawko, ancien interné de Drancy et président de l’Amicale des déportés d’Auschwitz. Le préfet a, à son tour, pris la parole et invité chacun à avoir « une pensée forte pour tous ceux qui ont vécu cette épouvantable période entre les murs du camp, dans l’angoisse et la peur ». Il a également rendu hommage aux justes qui ont aidé et sauvé de nombreux juifs. Cette cérémonie a rappelé l’innommable, afin que les gens n’oublient pas, surtout avec « la vague actuelle d’agressions racistes et antisémites » comme l’a souligné le préfet. Le public a ensuite observé une minute de silence avant de déposer des gerbes de fleurs.

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